13.11.10

La Gauche, la Droite, le Plateau et le reste

J'ai déjà évoqué mon admiration pour Pierre Foglia, l'écrivain. Je l'aime moins quand il se mêle d'économie et de politique. Sur ces sujets, la faiblesse de ses arguments est souvent navrante.

Aujourd'hui, il s'en prend sans le nommer à Éric Duhaime, chroniqueur au Journal de Québec et idéologue de la droite. Comment? En le traitant d'imbécile. Deux fois plutôt qu'une. Disons que ça ne témoigne pas d'une grande maturité intellectuelle...

Son entrée en matière est de la même farine, le stratagème consistant à nier l'existence de ce qui est critiqué par son adversaire. Le Plateau? La Gauche? Ça n'existe plus ici. Il le sait le vieux Foglia, puisqu'il en était un insigne représentant. Et comme il l'avoue candidement :
C'est vrai qu'on jouait fort du clairon et du tambour, qu'on faisait marcher le Québec au pas de la social-démocratie et de la culture subventionnée.
Mais c'est fini maintenant; la gauche n'est plus aux commandes. Cette marotte revient sans cesse dans les commentaires de blogues québécois : tout est à droite aujourd'hui, même notre État ventripotent!

La caution de Foglia est un récent documentaire sur le néolibéralisme. N'ayant lu que le synopsis, je ne peux juger la pertinence de l'ensemble. L'idée générale est que la prédominance de l'idéologie néolibérale sert les intérêts de la classe des puissants, des possédants, pour ne pas dire des capitalistes. La bonne vieille dialectique marxiste nous attend dans le détour, y a pas de doute...

En bout de ligne, les visions qui s'opposent ici relèvent de l'acte de foi. Existe-t-il un insurmontable phénomène de rareté? S'enrichit-on nécessairement au détriment d'autrui? Débattre sereinement de ces questions est difficile, sinon impossible.