28.2.11

Question rhétorique

Qui a le plus vaste et somptueux siège social à Montréal; CSN ou Quebecor Media?

27.2.11

Par la bouche de ses canons

J'assistais au match Rempart-Océanic avec le beau-frère quand j'ai appris la nouvelle sur mon cellulaire: fin du conflit au Journal de Montréal. La CSN a finalement abdiqué, après 25 mois de lock-out.

Silence total sur Rue Frontenac, abasourdis qu'ils sont d'avoir servi de chair à canon pour une centrale syndicale à l'idéologie douteuse.

Après vérification, un communiqué en début d'après midi, justifiant son laconisme par un devoir d'objectivité. La belle affaire...

Silence encore plus désolant sur les blogues de Gesca. Faut quand même poser la question: où est Nathalie Collard, où est Patrick Lagacé; où sont-ils tous?

Journalistes: ressaisissez-vous! Cessez d'être les marionnettes des pouvoirs syndicaux ou patronaux! Et surtout cessez de vous regarder le nombril!

Votre mission, en tant que quatrième pouvoir, est d'informer les citoyens pour qu'ils agissent et votent avec clairvoyance. Cette mission requiert vaillance et indépendance face à toute forme de pouvoir, qu'il s'agisse de l'État tentaculaire, des lobbies affairistes, des financiers ou des syndicats.

Nous ne sommes plus au temps de Germinal mais à celui d'internet, bon sang!

25.2.11

Jugez toujours d'un homme par ses amis

Hugo Chavez soutient la chasse aux rats du colonel Kadhafi, ce frère guide que je qualifierais poliment de mégalomane lunatique et sanguinaire. Pas que ça me surprenne mais bon...

Me suis alors posé cette question : que se passera-t-il à Caracas le jour où le bon peuple en aura assez d'être gouverné par pareil bouffon?

22.2.11

Courage Québec!

François Legault et Charles Sirois arrivent à la rescousse! Deux dignes représentants du crony capitalism au secours de notre petit paradis providentiel en perdition!

Y en a un pareil à la mairie de ma ville. Plus teigneux dans l'attitude bien que même discours creux, même vision pseudo-entrepreneuriale. Même curriculum maxi-opportuniste itou... Mais laissons-leur une chance, vous me dites... Ils sont indépendants de fortune... Leur souci de la chose publique ne peut qu'être noble... Blablabla...


En tout cas, s'ils règlent le gouvernement comme leur entrée en scène sur YouTube, ça risque de faire amateur...

14.2.11

Manger le futur

Je vois pas où Paul Krugman s'en va avec sa gymnastique keynésienne, si bien intentionnée soit-elle. La situation américaine est désastreuse. Les solutions proposées par Obama reviennent à combattre un feu de forêt avec un Super Soaker. Ce qui mange le futur de l'Amérique, par delà les politiques douteuses d'un parti ou d'une idéologie, c'est son endettement :

12.2.11

La Pravda

Pour déculotter les menteurs, les diffamateurs et autres propagandistes haineux, il existe heureusement chez-nous une pléthore de mécanismes légaux.

Mais que diriez-vous d'un État ayant un pouvoir absolu de sanction du vrai et du faux dans les médias? Nagerait-on pas dès lors en plein totalitarisme?

Suite à un récent avis du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, il semble pourtant que ce soit un souhait cher à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Incroyable mais vrai...

9.2.11

Quatre règles de base du blogueur populaire

1. Trouvez un titre avec des mots vedettes d'agrégateurs de contenu et moteurs de recherche. Dans le cas présent, ça donnerait quelque chose comme : Lindsay Lohan s'enfuit en Égypte;

2. Ayez de l'esprit, de l'humour. Faute d'avoir un ou l'autre, la vidéo d'un gars qui fait un fou de lui en sautant dans un lac gelé, c'est parfait;

3. Usez sans vergogne de toutes les ressources offertes par les réseaux sociaux. Achalez le maximum de monde sur Facebook, Twitter, etc.;

4. Si vous autorisez les commentaires, modérez avec discernement et célérité. Ou n'en publiez pas.

8.2.11

L'art de capitaliser sur le travail d'autrui

Arianna Huffington, écrivaine et historienne de l'art plagiaire, élégante girouette politique américaine et éditorialiste mondaine amie de tous ceux qui le mérite, vient de faire la passe. Comment? La recette commence à être connue : monter de toute pièce un média de masse à partir d'un réseau social, puis passer à la caisse avant que tout s'effoire.

Souhaitons que ça serve de leçon à tous les producteurs bénévoles de contenu du web. Quand ton seul profit est la notoriété, dis-toi que quelqu'un quelque part va tirer du pognon de tes vaillantes contributions...

5.2.11

L'homme de paille des intellectuels

Joseph Schumpeter est un des rares auteurs découverts durant mes études universitaires que j'ai plaisir à relire. Pas pour ses talents littéraires, oh non! Sa démarche à la fois économique, historique et sociologique avait le mérite de la rigueur, pas de l'élégance. Comme Mises ou Hayek, il écrivait mal, mais comme eux Schumpeter était solide dans les trois disciplines.

Reconnu pour sa théorie de l'innovation comme moteur premier de toute économie, un récent texte d'opinion, publié dans La Presse du 3 février dernier, confirme une autre de ses théories : le rôle prépondérant des intellectuels dans la dégradation du capitalisme.

Selon Schumpeter, une conséquence importante du capitalisme est l'essor du système éducatif. Essor bénéfique, il va sans dire. Mais qui entraîne une surproduction d'intellectuels par rapport aux besoins réels de la société. La loi de l'offre et de la demande étant ce qu'elle est, plusieurs de ces intellectuels se voient relégués aux lignes de côté du jeu capitaliste. Leur intérêt consiste alors à remettre en question ce modèle, en nourrissant l'opinion publique de discours contre l'argent et l'esprit d'entreprise. Dès lors, on les voit monter aux barricades de toutes ces idéologies qui, directement ou non, constituent un frein au capitalisme.

Outre ces attaques hostiles répétées, qui finissent par galvaniser l'opinion publique, le système capitaliste se sclérose de l'intérieur, pour des raisons sociales et politiques. Peu à peu, les intellectuels investissent l'État, gonflant les rangs de sa bureaucratie. Dès lors, les gouvernements démocratiquement élus privilégient l'économie planifiée; l'État-providence devient la loi. Ces gouvernements développent un régime fiscal de plus en plus envahissant. L'accroissement des transferts de revenu des producteurs vers les non-producteurs décourage l'épargne et l'investissement au profit de la consommation.

La conséquence à long terme de cet interventionnisme est une baisse de croissance et l'inflation. On parlerait aujourd'hui de stagflation, terme que Schumpeter ignorait mais qu'il aurait sans doute approuvé. Comme remède à ce phénomène funeste, ces mêmes gouvernements ont tendance, pour garantir leur réélection, à privilégier des politiques à court terme plutôt qu'à long terme, des politiques du genre après nous le déluge. Un politicien oserait-il aller à contre-courant? Faute d'en faire un criminel, nos intellectuels s'escrimeront à le dépeindre dans l'opinion publique en imbécile (Ronald Reagan) ou mieux en inculte (Stephen Harper). Vous voyez le topo?

Aussi, comment être surpris quand un groupe d'intellectuels nie que la réduction des impôts favorise la croissance économique? D'autant plus que c'est du fardeau fiscal des entrepreneurs dont il est question? Ce maudit entrepreneur! Non cet individu ayant le goût du risque et l'esprit d'initiative, ce fondateur de petites et moyennes entreprises, ce moteur d'innovation à l'origine de toute économie saine! Pas lui! Plutôt ce maudit entrepreneur, celui qui vampirise le bon peuple!

Ces intellectuels, ces dénonciateurs de la rhétorique mensongère, ces travailleurs qui savent ce qu'est la vraie richesse, faut-il les croire sur parole? Oh non!

2.2.11

Le vent du changement

Les gens de la rue ne craignent plus les gouvernements, déclare Shawki al-Qadi, un législateur de l'opposition du Yémen, lui-même troublé par le changement. "Ce sont maintenant les gouvernements et leurs forces de sécurité qui ont peur. La nouvelle génération, la génération de l'internet, est sans peur. Ils veulent leurs pleins droits, et ils veulent la vie, une vie digne.
Déclaration tirée du récent et remarquable article d'Anthony Shadid, reporter du New York Times au Caire.