25.4.12

De chacun selon ses moyens et à chacun selon ses besoins

Dans le contexte actuel, alors qu'une poignée d'agités du bocal retient l'attention de nos médias, parler politique m'use. Zéro patience. Exaspération infinie. Je vais le faire ici une dernière fois. Ma profession de foi de Zoon Politikon, en somme.

Je suis conservateur sur le plan fiscal. Et progressiste sur le plan social. Vous y voyez une contradiction? Vous êtes con. En désaccord? Aboulez vos arguments. Et surtout pas d'opposition gauche-droite! Si vous aimez les raccourcis, allez vous branler sur le blogue de Lisée!

Les abrutis réactionnaires, eux, ne m'intéressent pas. Les remises en question, les nouvelles perspectives, ils y entendent que dalle. Je les emmerde.

Les activistes de l'autre bord, les apôtres de la justice sociale, ceux qui veulent de gré ou de force changer l'ordre des choses; c'est à vous que je parle. Vous, les protestataires, les solidaires et autres adorables anarchos-cocos.

Vous revendiquez un noble principe : De chacun selon ses moyens et à chacun selon ses besoins. Mais de quels moyens parlez-vous? Et où sont les fins dans votre équation? Au nom de quoi, en vérité, renverser le système en général et le capitalisme en particulier? Et avec quelles conséquences? Lâchez un brin Žižek, Bourdieu, Chomsky et autres niaiseries. Lisez plutôt ça et ça. 

Z'aimez-pas? Comprenez-pas? Vous voulez chipoter sur des détails historiques?

Ben vous aussi, bande d'idéologues nihilistes tarés; mangez de la marde!

22.4.12

C'est ça qui est ça

Ne laisse pas le soin de gouverner ton coeur à ces tendresses parentes de l'automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie. L'oeil est précoce à se plisser. La souffrance connaît peu de mots. Préfère te coucher sans fardeau: tu rêveras du lendemain et ton lit te sera léger. Tu rêveras que ta maison n'a plus de vitres. Tu es impatient de t'unir au vent, au vent qui parcourt une année en une nuit. D'autres chanteront l'incorporation mélodieuse, les chairs qui ne personnifient plus que la sorcellerie du sablier. Tu condamneras la gratitude qui se répète. Plus tard, on t'identifiera à quelque géant désagrégé, seigneur de l'impossible.  
Pourtant. 
Tu n'as fait qu'augmenter le poids de ta nuit. Tu es retourné à la pêche aux murailles, à la canicule sans été. Tu es furieux contre ton amour au centre d'une entente qui s'affole. Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter. A quand la récolte de l'abîme? Mais tu as crevé les yeux du lion. Tu crois voir passer la beauté au-dessus des lavandes noires...  
Qu'est-ce qui t'a hissé, une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre?  
Il n'y a pas de siège pur.

René Char, Le poème pulvérisé

18.4.12

Bien plus que Facebook, j'adore Twitter

Je l'ai dit avant, le site est très instructif. Notamment si on s'en sert comme fil de nouvelles.

Mais il y a plus! Des personnalités publiques y claironnent leurs opinions. Le voyeur que je suis peut alors apprécier la vraie nature de certains. Narcissique; ça va de soi. Inauthentique, obtuse, immature ou indigente; souvent. Géniale; parfois.

Ainsi, la contrainte de brièveté génère la clarté.

16.4.12

Sagesse nordique

Tu bûches du bois. Tu fais un feu. Qui s'y réchauffe? Les méchants, les bons et même les cons!

Koey!

11.4.12

Weltanschauung


Est-ce un malheur, j'en sais trop rien, mais la majorité des humains se fiche des nuances, des distinctions ou des remises en question.

L'authentique connaissance n'a de valeur que pour une minorité de gens.

Ce qui compte pour la masse, et pour beaucoup de soi-disants intellectuels, c'est la certitude.

8.4.12

La ligne de front


Dans la boue des tranchées, chacun agrippe son fusil et fait de son mieux. Quand ça canarde fort, la lâcheté ou l'apathie, la nôtre comme celle d'autrui, surprend et exaspère. Sans compter ces fâcheux voisins d'infortune qui gaspillent leurs munitions. Tirant partout sans viser. Ou visant mal avec des cartouches de fort calibre. Anyway, putain de merdier.

3.4.12

2.4.12

Flamme renversée

Habituez-vous comme moi
À ces prodiges que j’annonce
À la bonté qui va régner
À la souffrance que j’endure
Et vous connaîtrez l’avenir
Guillaume Apollinaire