24.11.09

De l'anxiété des groenlandais

Il y a un réchauffement indéniable. Mais il faut se garder de céder à la panique. Le Groenland a déjà subi des changements climatiques très importants. Il y a mille ans, on y cultivait du blé. J'y étais en juin de l'année dernière, et les gens ne semblaient pas très anxieux.

L'écrivain danois Jørn Riel, en entrevue avec Didier Jacob du Nouvel Observateur, 18 novembre 2009

23.11.09

L'arbitraire fiscal


Je suis ce qu'on pourrait appeler un libertarien doux. Conservateur sur le plan fiscal, et progressiste sur le plan social. En d'autres mots, moins d'État c'est mieux, mais pas au point de s'en remettre uniquement aux lois du marché pour des domaines cruciaux, comme la santé et l'éducation des personnes.

Sur la question fiscale, je suis intransigeant. L'impôt progressif, je comprends pas en quoi c'est juste. Nous avons tous les mêmes droits donc nous devrions tous avoir les mêmes obligations. Le reste, à savoir le bon usage de nos contributions, ça se discute. C'est pourtant simple non? Autrement, la gestion du système devient byzantine et on verse inévitablement dans l'abus. On donne alors raison au vieux Spooner, pour qui l'État n'était qu'une association de malfaiteurs.

20.11.09

Ma distinguée clientèle

À mon commerce, je rencontre en moyenne une centaine de personne par semaine. Des clients nouveaux, occasionnels ou réguliers, dans une proportion égale. Sans compter ceux avec qui je communique par téléphone ou par courriel. Ça fait beaucoup de monde.

La vaste majorité sont des bonnes personnes. Pour la minorité, que j'évalue à entre quatre et cinq pour cent, j'ai hérité de mes géniteurs un sixième sens. Il me permet de discerner au premier contact les mauvaises personnes. Je suis d'une nature méfiante, assez observateur et fin psychologue. Dans mon entourage, tous s'entendent pour dire que j'aurais fait un excellent enquêteur de police ou d'assurance. Les rares fois où je me trompe m'étonnent toujours. Comme le cas du peintre évoqué au début de ce blogue.

J'en viens à mon histoire. Un type se présente à mon commerce. Il retourne un outil. Il connait déjà deux de mes employés par leurs prénoms, lui qui n'avait jamais loué chez moi auparavant. Il n'avait ni permis de conduire, ni carte de crédit, une tierce personne ayant servie de caution. Un authentique charmeur, très bavard et tout en douceur apparente. Ses contacts visuels sont indirects et furtifs. Il donne des directives au cellulaire, règle sa facture, fait du coq à l'âne et complimente mon service, tout ça en même temps, avec l'assurance suspecte de celui qui sait comment confondre, par un savant dosage de calme et de fébrilité. Il quitte les lieux puis j'explique à mes employés qu'ils doivent se méfier de lui au plus haut point.

Quelques semaines plus tard, le spécimen me donne raison.

15.11.09

La clairvoyance d'un vieux con d'irlandais stalinien

Il ne sait rien et croit tout savoir. Cela présage indubitablement une carrière politique.
George Bernard Shaw

14.11.09

Nouvel oxymoron

Le taux de chômage chez nos voisins du sud dépasse maintenant 10%. Pendant ce temps, pseudo-analystes et journaleux, paresseux diplômés en science-po ou en communication, tous imposteurs fidèles à leurs habitudes, confondent leurs désirs et la réalité, mélangent les causes et les effets, et invoquent une reprise économique.


L'auteur est Bruce Beattie.

3.11.09

Pourquoi écrire?

Ce qui m'intéresse, c'est apprendre. Et écrire, c'est une façon d'apprendre.
Jean-Jacques Pelletier, en réponse à une question de Didier Fessou, Le Soleil, 3 novembre 2009