17.4.11

Beaucoup de bruit pour rien

J'ai lu la lettre de Wajdi Mouawad adressée à sa fille. L'artifice rhétorique est convenable et la prose bien tournée, soit dit en passant. Sed contra...

Y a que le dramaturge raisonne drôlement. Il relativise par principe toute éthique, affirmant qu'en cette matière, pas de réponse universelle. Et ensuite d'appuyer son argumentaire sur une logique du tiers exclus. Justice, symboles et rien d'autre.

La morale vaseuse, remplacée par une justice d'airain dans une forêt de symboles, c'est de la bouillie pour les chats. Toute justice suppose une morale. Affirmer le contraire relève du nihilisme.

Mouawad se donne comme mission de produire un reflet à nos souffrances. Il n'illustre au fond que son incohérence, voire sa bipolarité...