25.10.10

À propos du conflit au Journal de Montréal

Publiée aujourd'hui, il y a cette lettre d'opinion réclamant que l'État intervienne dans le conflit de travail entre Québecor et les syndiqués du Journal de Montréal. Lecture intéressante. Y a cependant trois points qui me chicotent.

On y déclare que le syndicalisme est un rempart contre les supposés abus de l'entreprise privée envers l'intérêt public. Point de vue réducteur et manichéen, revenant à dire qu'on ne peut être qu'un ange puisqu'on s'oppose au démon. Disons les vrais affaires : un syndicat défend essentiellement l'intérêt de ses syndiqués, et accessoirement l'intérêt général.

On y évoque le triste sort des 253 employés mis en lock-out, sans mentionner combien parmi ceux-ci sont d'authentiques journalistes. Par la même occasion, on évite cette question déplaisante : combien parmi ces syndiqués occupent des emplois que la technologie rend obsolètes (statisticien, préposé aux annonces classées, etc.).

On y affirme aussi que :
La liberté de presse ne doit pas être subordonnée à la liberté d'entreprise.
Qu'est ce que ça implique ? Que la liberté de presse est absolue ? Que la liberté d'entreprise doit y être inféodée ? Sinon quoi ?