5.9.10

À l'animalerie

J'accompagne ma nièce de neuf ans dans une animalerie. Elle veut me montrer le plus magnifique des chiots. Moi qui adore les animaux, je réalise que mes visites dans ce genre de commerce se comptent sur deux doigt. La boutique fait partie d'une chaîne locale aux édifices notoirement laids. Je me disais d'ailleurs que si elle prospère en dépit de cette architecture débile, c'est que le service offert est extraordinaire. Ou que les marges bénéficiaires sur la moulée sont fortes en diable.

Passé les portes, mon nez est chatouillé par un carnaval d'odeurs douteuses. Il y a d'abord un enchevêtrement d'aquariums, de jouets, de nourritures et de produits d'entretien destinés à nos amis. Suivent des galeries thématiques. Chats et chiens, oiseaux, poissons, reptiles, etc. La merveille en question est un mélange de Jack Russell et de berger australien. Il ferait sans doute un bon compagnon mais les lieux me coupent toute envie de nouvelle amitié, canine ou autre. Ce pseudo parc zoologique, où devant chaque cage ou cubicule il y a un prix, m'apparaît d'une tristesse infinie et m'inspire un profond dégoût.