La misère, la vraie, ne nous touche pas tous pareil. Pour la plupart, elle frappe comme un coup de batte derrière la tête. Suit une vive douleur, de la confusion puis l'engourdissement. Ultimes conséquences pour la majorité; on voit rien, on entend rien et surtout on dit rien. À l'image des trois singes. Les quelques estourbis encore doués de parole donnant un spectacle parfois gênant. Pour les autres, c'est une gifle sentie en pleine face. À peine moins brutale, plus effrontée. Causant un désagréable réveil. Et avec la dent qui déchausse vient une prise de conscience.
Il semble que le journaliste Patrick Lagacé ait reçu cette claque.