La nuit dernière, j'ai rêvé que je planais dans les airs tiré par un aigle. J'agrippais l'extrémité d'un long câble en nylon, l'autre bout ligotant les pattes du gigantesque oiseau en vol. Je voltigeais à sa suite, ivre de joie. Mais le voyage pris fin. Fatigué, entravé, l'animal atterrit péniblement. Puis je l'approchais prudemment. Je voulais le détacher. Il se méfiait. Je lui dis donc ceci : «Tu as été mes ailes, laisses-moi être tes mains.» Je le libérais enfin.