J'ai beaucoup de respect pour mes chirurgiens. Et à ce qu'on dit je suis chanceux, puisqu'ils seraient les virtuoses locaux de leur profession. Mais comme tout le monde, j'ai des préjugés. Ma fréquentation assidue de ces personnages n'a pas dissipé ma naturelle méfiance à leur égard.
Lors d'un traitement au laser il y a un mois, je témoignais à l'un d'eux mon admiration pour cette invention, de par la multiplicité de ses applications. Sans doute absorbé dans l'exécution de sa tâche, il me répondit en comparant le travail du laser dans mon oeil à celui d'un minuscule pic à glace.