21.12.11

Twitter, quel média instructif!

Disclaimer : le maître d'oeuvre du futur Huffington Post Québec est Patrick White, un ami d'enfance. Entre nous, le respect est mutuel. Mais ça s'arrête là. Nous gravitons dans des univers très différents, lui dans les médias, moi dans la location d'excavatrices et de nacelles.

La future version du Huffington Post indispose quelques producteurs de contenu d'ici. Comme Simon Jodoin. Ou Renart Léveillé.  Nathalie Collard, journaliste salariée de Gesca, explique ici son point de vue. Potassez tout ça, puis lisez ce récent échange sur Twitter entre Collard et Clément Sabourin, un pigiste de l'AFP:

Nathalie Collard: Tout travail mérite salaire: mon blogue sur le Huffington Post Québec 
Clément Sabourin: Mais combien sont rémunérés en plus les journalistes de La Presse qui tiennent des blogues? 
NC: Votre question n'est pas claire. 
CS: Pour tenir un blogue sur Cyberpresse, est-ce que les reporters/chroniqueurs sont davantage payés? Si oui, combien? 
NC: Je ne connais pas les détails mais la situation n'est pas comparable puisque tout le monde reçois un salaire à La Presse. 
CS: Certes mais si vous critiquez un média qui va concurrencer les blogues de votre société, vous pourriez être transparente. 
NC: Je ne suis pas relationniste pour La Presse, je suis journaliste qui écrit sur les médias. Nuance. 
CS: Vous ne pensez pas que la pratique du ''disclaimer'' n'est pas un exercice de relation publique mais bien d'objectivité? 
NC: Je ne parle pas au nom de La Presse et les journalistes sont payés chez nous alors où est le problème? Pas sûre de vous suivre. 
CS: On parle d'être payé pour bloguer.
Il est pourtant clair que la production de contenu n'a aucune valeur en soi, aucune utilité marginale. C'est son organisation qui en a. Ce que mon ami Patrick semble avoir bien compris. 

15.12.11

Lâchez-pas, camarades!

L'AFP nous pond une consternante nouvelle en s'appuyant sur Cubadebate et - vous ne l'attendez pas celle-là - le Livre Guinness des records. Oui, vous avez bien lu! Vous les mangeurs de bananes, de poulets et de riz aux haricots! Une autre plume dans la couette hagiographique de Fidel!

12.12.11

Le chemin de fer

Ô, les sages paroles… les belles pensées…
Méditons cette fable à la morale tirée.
On s’extasie bien fort sur les nobles desseins,
De remettre à sa place cet encombrant destin,
Qui lie chacun de nous bon gré, mal gré,
Depuis que le hasard voulût que l’on soit né.

Mon wagon apparaît au sommet du terre-plein.
Les pièces sont assemblées, on peut lâcher le frein.
C’est le seul moment qu’on ne maîtrise pas,
Alors que toute une vie, il influencera.
Devant moi tant de voies, de brouillards,
De chemins lumineux qui ne mènent nulle part.

Me voilà lancé dans cette gare de triage,
Et je roule, inconscient des premiers aiguillages.
Des volontés aimantes les actionnent pour moi.
On trace le chemin que l’on croit bien pour moi.
Des convois s’assemblent, une vie se prépare.
On me dit que mon train n’admet pas le retard.

Quand semble suffisant le nombre de mes bagages,
Je manipule enfin mes propres aiguillages.
Choisir le bon convoi n’est pas une science exacte,
Car une fois accroché, il dirige nos actes
Et nous mène, impuissant, vers la prochaine gare
Où l’on pourra peut-être prendre un autre départ.

Tandis que l’on avance, les voies se multiplient,
Se dédoublent, s’entrecroisent, à ce destin nous lient,
Persuadés que nous sommes de notre bon choix,
Nous voilà emmenés. C’est la bonne, cette fois.
On y croit. On espère, grisé par la vitesse,
Les expériences nouvelles et notre cœur en liesse.

Pourtant, la destination s’éloigne encore.
Emprunter ce chemin est à nouveau un tort.
On change les plans, les envies, le trajet,
On laisse derrière soi remords et regrets,
Et on tente une fois de plus la chance,
Sur une voie de traverse, vers une autre espérance.

Car le temps est compté quand on avance toujours,
Et les choix limités le long de notre parcours.
Malgré le bon vouloir et toute notre énergie,
Force est de reconnaître que le destin nous lie,
Par la façon même dont notre wagon est fait,
Et qu’il serait stupide de toujours le nier.

Mes illusions s’étiolent. C’est un simple constat.
J’attends la prochaine gare et le prochain départ.
Je remise des rêves, j’en dépoussière certains,
Et me dis, j’en suis sûr, qu’il y a encore des trains
Qui peuvent m’emmener vers des joies, des amis,
Un travail gratifiant, une vie épanouie.

L’amour du prochain adoucit notre peine,
Quand on réalise alors que toute lutte est vaine
Contre un destin tracé et longtemps renié.
On puise ainsi la force de taire cette vanité,
Qui nous empêche toujours d’aller à l’essentiel,
De changer de regard, d’apprécier le soleil.

Les chemins sont nombreux, les paysages variés.
Le trafic encombré ou la voie dégagée.
On passe dans des tunnels, sur des ponts élevés,
Mais très peu ont accès aux riantes vallées.
Ne pas trop rechercher à regarder au loin,
Nous permet un peu mieux d’accepter ce destin.


Poème de Laurent G. alias ellge, publié sur le blogue de Patrick Lagacé le 10 décembre dernier.

De beaucoup de choses en général et de la guerre en particulier


Patience!

Au terme de leur congrès cette dernière fin de semaine, Québec Solidaire nous annonce que son programme politique sera complété à 75%.

Patience mes amis! Le jour où ce programme sera publié dans son intégralité, lorsqu'il sera chiffré avec une plateforme électorale, il fera ici l'objet d'une minutieuse analyse critique. Sans blagues, sans sophismes et sans rhétorique. Uniquement des arguments rationnels.

Khadir, David, Montmarquette et compagnie veulent un débat de société? Je vous prie de me croire - puisqu'il faut pas compter sur nos journalistes analphabètes en matière économique pour ça - leur débat, ils l'auront!